- Publication : 1 octobre 2014
Episode 4 : A l'hôpital... 
22 avril 1997...
... ou l'histoire d'une journée interminable et infernale...
De l'hôpital de Cholet, nous voici donc arrivés à l'hôpital d'Angers, où Jérémie est rapidement pris en charge pour passer une I.R.M.
Curieusement, je me souviens des I.R.M. suivantes où je l'ai toujours accompagné, mais je ne me souviens pas de celle-ci... Impossible de me souvenir si j'y étais ou pas...
Je me souviens par contre très bien de la chambre où nous avons été accueillis, dans le service pédiatrique : une petite fille était là, allongée sur son lit, branchée à des machines. Elle ne pouvait plus ni marcher, ni parler, ni manger seule...
Jusqu'à présent, je n'avais jamais été confrontée à l'hospitalisation des enfants... Ce jour-là, après le premier choc de l'effroyable annonce du pédiatre, la terrible réalité que l'on venait de se prendre en pleine face devenait bien concrête... Cette réalité que l'on connait tous mais que l'on enfouit soigneusement très loin en soi lorsqu'on est pas directement concerné : eh oui, les petits enfants aussi peuvent être gravement malades... Eh oui, ça n'arrive pas qu'aux autres...
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Jérémie a passé l'I.R.M., et nous attendons les résultats... Avec angoisse, évidemment...
Le responsable du service, un sympathique professeur, vient enfin à notre rencontre. Il nous informe tout d'abord que la tumeur dont souffre Jérémie est vraisemblablement une tumeur bénigne. En l'absence d'analyse, il ne peut pas nous l'assurer formellement, mais il nous explique que les tumeurs sont classifiées selon leur forme, et la forme de celle-ci entrerait dans la catégorie des tumeurs non cancéreuses.
Je prends cela comme une bonne nouvelle, presque avec soulagement. Mais mon répit est de courte durée, lorsqu'il nous annonce que la tumeur est très mal placée et qu'elle risque d'être difficile à opérer. Il ne peut pas se prononcer, car il faut maintenant attendre le verdict du neurochirurgien : lui seul pourra décider...
J'ai l'impression que l'avenir de Jérémie repose entre les mains de cet homme que je ne connais pas...
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Je passe la nuit avec Jérémie dans cet hôpital, sans savoir combien de nuits suivront. Sans savoir quand nous pourrons rentrer à la maison, ni dans quelles conditions... Je me sens mal, mais je suis maman avant tout, et mon petit Jérémie a besoin de moi, plus que jamais...
Nous apprenons finalement que le neurochirurgien va opérer la tumeur de Jérémie : ouf ! J'avais tellement peur d'entendre le contraire...
On nous explique que, la veille de l'opération, Jérémie sera transféré dans un autre bâtiment, dans une aile pour adultes, car il n'y a pas de bâtiment prévu pour les enfants pour ce genre d'opération... Une date est fixée pour l'intervention...
En attendant, il faut attendre... Attendre toujours et encore... Avec tous nos doutes et toutes nos angoisses. Cette attente est insupportable...
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Mauvaise nouvelle :
Le jour de l'opération est repoussé car Jérémie est enrhumé, or il doit être en pleine forme pour cette longue intervention chirurgicale. Il est donc placé sous antibiotiques...
L'opération aura lieu le 2 mai 1997.
A suivre...
